La Compagnie

Le projet

Penser la Compagnie Illicite Bayonne comme un ballet de répertoire international au Pays Basque – et elle serait la première de ce type en France – nous conduirait à en inventer la forme avec tous les acteurs impliqués. Or, cette capacité d’invention me paraît la meilleure façon de l’ouvrir vers l’autre, vers l’ailleurs, vers l’universel.

Puiser notre vocabulaire dans les gestes hérités de Louis XIV, les mouvements modernes  du vingtième siècle, les danses folkloriques  et les techniques corporelles d’improvisation. 

SAISON DES 3 VILLES

Si la crise sanitaire met à mal nombre de projets et d’initiatives en matière artistique et culturelle, sans permettre d’entrevoir, pour l’heure, l’échéance de réouverture des lieux de culture, certains acteurs, dont la compagnie bayonnaise de danse néo-classique Illicite Bayonne, en profitent pour préparer l’avenir. Ainsi, le Directeur artistique, chorégraphe de la compagnie, Fábio Lopez, a-t-il entrepris de réunir les trois villes de Bayonne, Anglet et Biarritz autour d’une logique de saison tout à fait inédite sur ce territoire.
Créée il y a seulement cinq ans par l’ancien danseur, élève et disciple de Béjart, Fábio Lopez, la Compagnie Illicite Bayonne développe un travail académique respectueux de l’histoire et des fondements de la danse classique, tout en l’accompagnant d’un discours chorégraphique très contemporain et actuel, s’ouvrant en cela au plus grand nombre.

Studio OLDEAK

Un nouveau lieu de vie, ouvert à des projets ambitieux :

– Permettre à diverses compagnies en difficulté de bénéficier d’une mise à disposition temporaire de notre espace de danse sonorisé de 150 m2 avec un tapis Harlequin, des miroirs et des barres, deux vestiaires, pendant une courte durée. Ces accueils studio donneront lieu à des échanges avec les artistes d’Oldeak et le public

– L’accueil du Module Zabala développé par le Conservatoire du Pays Basque Maurice Ravel, la fédération de danse basque IDB et l’Institut culturel basque au sein de la Plateforme, cogérée avec le Collectif Bilaka.

– La mise en place d’ateliers à destination des publics scolaires dans le cadre de l’Éducation Artistique et Culturelle et l’organisation de répétitions publiques auxquelles pourront participer des publics diversifiés.

Un choix de registre artistique

La Compagnie développe, comme indiqué plus haut, un travail académique respectueux de l’histoire et des fondements de la danse classique tout en l’accompagnant d’un discours chorégraphique très contemporain, très actuel, s’ouvrant  en cela au plus grand nombre.

Un choix d'ouverture

Là, réside une très forte singularité qui fait de la compagnie un acteur unique à l’échelon national – son directeur artistique, Fábio Lopez, conçoit des spectacles auxquels il invite d’autres chorégraphes renommés français ou étrangers à présenter leurs créations, au-delà de ses propres œuvres. Cette posture qui vient bousculer quelques codes établis oblige son directeur à redoubler d’efforts, mais elle fait aussi de la compagnie bayonnaise un acteur culturel observé toujours plus attentivement par la critique, qui récolte pas à pas les fruits d’un positionnement tourné vers un répertoire éclectique capable de nourrir et d’enrichir le paysage culturel.

Un choix de mutualisation

Les projets qui vont trouver à se concrétiser seront aussi guidés par la volonté du chorégraphe d’expérimenter, de construire, de découvrir et tout autant de s’ancrer pleinement dans son environnement en agissant concrètement en faveur du territoire et des traditions du folklore basque.

Nos missions

Héritage, transmission, éducation & jeunesse

Notre objectifs principaux sont clairs : 

  • Exprimer une politique culturelle et pas seulement une mission artistique. Réunir les investissements de la « Saison des Trois Villes », du Ministère de la Culture, de la Communauté d’Agglomération Pays Basque et du Département des Pyrénées-Atlantiques avec une vision stratégique au niveau territorial, national et international.
  • Donner vie à une nouvelle institution, capable de remplir des fonctions de promotion et de développement de l’art chorégraphique dans notre pays et de projeter en France l’image de la danse et de ses artistes.

La politique culturelle que nous poursuivons à tous les niveaux est une politique d’intégration et de collaboration. Nous sommes « open-minded », mais surtout nous nous efforçons de développer des plateformes de projet sur lesquelles associer des partenaires, qu’ils soient liés à la danse, à l’art, à la musique ou à la production de la pensée sociale.
Le point de départ est la croyance en un projet artistique qui doit toujours naître d’une vision du monde social et culturel.

Voici quelques-uns des principaux thèmes et enjeux qui guident notre programmation :

1/ ACTIONS INTERNATIONALES

Les objectifs ne sont pas pris à la légère, mais doivent être au cœur de projets spécifiques, principalement des projets de collaboration. Après la période de trois ans 2019-2021, notre présence en Europe est bien ancrée, avec des tournées et des partenariats (malgré les dommages de la COVID-19, le travail porte maintenant ses fruits). La dimension sur laquelle nous concentrons nos énergies et commençons à construire des partenariats est celle de la coopération internationale, où les aspects artistiques et sociaux permettent une réflexion et une étude approfondie d’un intérêt particulier.

2/ QUESTIONS DÉLICATES

Nous nous intéressons à elles parce qu’elles permettent un sens plus vaste et multiforme de la créativité artistique, faisant émerger une autre vision que celle cachée dans la vie quotidienne. Nous allons donc continuer à traiter avec les publics empêchés, soutenant une idée de beauté transversale et pas seulement liée aux canons, considérant les espaces publics avec le même intérêt que nous avons lorsque nous entrons dans un théâtre. Parce que se concentrer sur la fragilité, garder un œil sur le contexte urbain, ce qui n’est pas le plus habituel, est la condition sine qua non pour contribuer à une Société dans sa globalité, sans se concentrer uniquement son Soi.

3/ SÉMIOTIQUE

Il y a des langages avec lesquels on peut s’adresser aux professionnels, des langues avec lesquelles on peut essayer de communiquer partout. Nous sommes encore en train d’explorer, d’essayer de grandir, et nous sommes tout particulièrement intéressés par cette problématique, parce qu’elle est cruciale pour notre positionnement futur. Nous aimerions essayer de devenir plus ouverts et plus complets à cet égard. De nos jours, nous devons penser à créer de deux façons complémentaires, mais évidemment réelles, afin de ne pas perdre le contact avec le public. Un mode vivant et une façon virtuelle.

Le centre de gravité de chaque choix restera la qualité : celle des danseurs, celle des chorégraphes et celle de nos partenaires de projet.